Houston, on a un problème
Trump, Président du monde ?
Une personne m’a fait une réflexion très intéressante le matin suivant les résultats :
Quand les Américains votent pour un candidat, ils votent en réalité pour une bonne partie des habitants de la planète.
En effet, compte tenu du rôle prépondérant que jouent les États-Unis au niveau planétaire après les deux Guerres mondiales, que ce soit sur le plan diplomatique, militaire, économique ou culturel, il me semble que cette idée est tout à fait pertinente. Les économies étant de plus en plus interdépendantes et les enjeux internationaux climatiques croissants, les choix du nouveau Président des États-Unis ont une résonance qui va bien au delà du territoire national.
Bien que le futur locataire de la Maison Blanche ait tenu à abandonner son bagou vociférant pour son discours post-résultat, je gage que l’instabilité dont il a fait preuve tout au long de sa campagne ne disparaisse pas si vite. J’espère donc que certains Américains ne se réveilleront pas un peu trop tard en s’estimant avoir été « trumpés », comme une partie de leurs compatriotes britanniques après le Brexit, qui soit dit en passant n’est toujours pas prêt d’arriver.
La prophétie des Simpsons
Enfin, je ne sais pas ce qui me déprime le plus dans tout ça : le fait que Trump ait été élu ou que la politique américaine soit prévisible par une série animée. J’espère quand même que la prophétie des Simpsons ne se réalisera pas totalement, à savoir que Trump ne ruine pas les Etats-Unis comme il a ruiné son entreprise auparavant.
Tout compte fait, je sais ce qui me plomberait définitivement : que cette sangsue horripilante nommée Sarah Palin s’occupe des Affaires étrangères. Ce serait la fin du monde, littéralement. Mais heureusement, je crois que le nouveau Président est loin d’être assez idiot pour faire une chose pareille.
Cependant, comme je suis une très grande optimiste, je compte sur les divisions qu’a suscité la désignation de Trump comme candidat au sein du parti Républicain pour que quelques élus s’allient aux Démocrates afin de tenter de prévenir les lois les plus néfastes. Je compte aussi sur l’équipe de conseillers de M. Trump pour tenter de le raisonner un peu. Ceci dit, je leur souhaite bien du courage.
Ce qu’il nous reste à faire :
- Soutenir Hillary Clinton, qui vient de subir une défaite des plus humiliantes contre un clown de téléréalité et regretter qu’encore une fois, une femme ait juste faillie être élue à un poste de responsabilité.
- Souhaiter bien du plaisir aux Présidents et Ministres des autres pays de la planète qui traitent avec les États-Unis.
- Faire nos adieux à Barack Obama, qui bien qu’il n’ait pas tout réussi – loin de là – a bataillé comme il a pu avec un Congrès Républicain, a mis sur pied l’Obamacare, a réduit le taux de chômage, a fait ratifié l’Accord de Paris sur le climat, a permis des avancées diplomatiques notables sur les dossiers iranien et cubain. Tu vas nous manquer Barack.
- Souligner la classe et l’activisme de Michelle Obama, comparé à la morue qui nous arrive d’on ne sait où.
- Faire nos condoléances à la Révolution syrienne quand Washington et Moscou réussiront à maintenir Bachar el Assad au pouvoir.
- Souhaiter bon courage aux Américains, même à ceux qui ont voté Trump.
Have a nice day
Image de couverture : libre de droits