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Connu davantage pour son nom que pour ses idées, Jean-Frédéric Poisson n’a pas été particulièrement dans son élément durant ce deuxième débat. Pourtant, le démocrate-chrétien n’avait pas à rougir de son premier oral, s’en étant particulièrement bien sorti aux yeux des éditorialistes politiques.
Les propositions :
Le candidat a malgré tout gardé le cap et dégainé calmement ses propositions :
- Une simplification des modalités d’initiative du référendum populaire.
- Le rétablissement du service national (militaire pour partie).
- La fin du collège unique.
- La mise en place d’un examen à la fin de l’école primaire.
Lorsque les journalistes l’ont questionné sur la pertinence de sa candidature, il a réaffirmé son souverainisme assumé qui le démarque des autres candidats.
La construction européenne nous prive de notre souveraineté et de notre capacité à prendre [des] décisions
Cherchant peu la polémique, il a cependant questionné avec insistance Alain Juppé sur un possible ralliement du maire de Bordeaux à François Bayrou, dans le cas où il ne remporterait pas la primaire. M. Juppé n’a pas mordu à l’hameçon et lui a rétorqué avoir déjà répondu à cette question.
Poisson gêné
Mais c’est en deuxième partie d’émission que M. Poisson s’est montré un peu plus agacé, notamment lorsque la journaliste de BFMTV, Ruth Elkrief, l’a interpellée sur ses déplacements en Syrie pour rencontrer Bachar El-Assad. M. Poisson a expliqué avoir rencontré le Président syrien à deux reprises pour lui demander quand il comptait quitter le pouvoir.
« C’est pour ça que vous êtes allé le voir ? » a répliqué la journaliste. M. Poisson a tenté de se justifier avant de rapidement boire la tasse. Il est passé pour un clown auprès de ses concurrents, qui ont esquissé un sourire narquois.
Poisson bleu marine ?
A ceux qui l’accusent de naviguer près des sombres couleurs marines, loin de vouloir jouer l’anguille en tergiversant, il leur a répondu qu’il n’appellerait pas à voter pour Marine Le Pen en cas de second tour PS/FN à la présidentielle. Mais dans un même temps, M. Poisson a assumé sa proximité avec Marion Maréchal-Le Pen sur certaines questions sociétales. Sur l’immigration, il reprend également des idées frontistes en expliquant comprendre « l’exaspération des Français […] qui ont cette conviction de subir une forme d’injustice lorsqu’on réserve aux migrants un sort plus favorable que le leur.« .
Ephémère sûrement sera sa célébrité médiatique. En cela, il porte bien son nom…
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