Jean-François Copé, Monsieur sourire
Le deuxième débat de la primaire de la droite et du centre a eu lieu le jeudi 3 novembre en direct de la salle Wagram à Paris. Plus de 2,9 millions de téléspectateurs ont regardé ce second débat sur BFM-TV et i-Télé, soit moitié moins que lors du premier débat diffusé sur TF1, selon des chiffres de Médiamétrie publiés vendredi par BFM. Au total, les deux chaînes ont réuni 12,2 % de parts d’audience.
2,9 millions
Retour sur la prestation de Jean-François Copé
Jean François Copé était particulièrement souriant durant ce débat, en effet, c’est un retour depuis ces déboires judiciaires. L’ancien Président de l’UMP, qui avait été contraint de démissionner à la suite du scandale Bygmalion, a donc pu revenir mais est-ce pour régler des comptes personnels, comme lui a demandé la journaliste ?
JFC dément et explique qu’il est là pour des « divergences de fond qui sont connues ».
En effet, on a pu assister à de nombreuses propositions.
- Sur l’éducation, on a eu droit à un retour de l’uniforme afin de rétablir l’autorité à l’école (peut-être dans le but qu’aucun écolier ne se fasse plus voler son pain au chocolat ?).
- JFC est contre le collège unique et pour une revalorisation de l’apprentissage.
- Il veut aussi mettre en place un « service national obligatoire [qu’il] propose pour chaque jeune ».
- Il a défendu un virage sécuritaire d’une droite décomplexée : il veut, pour la légitime défense des policiers, un « alignement sur les règles qui s’appliquent pour les gendarmes ».
- Il a ensuite déclaré qu’il fallait une démocratie forte face au terrorisme, des services de renseignement qui sont sur le terrain pour faire remonter les informations des mosquées et des quartiers, et enfin qu’il fallait défendre les intérêts de la France : « Les ennemis de nos ennemis sont nos alliés soit Bachar El Assad contre Daesh, sans être Poutinophile ».
Quelques tensions notoires :
Entre Sarkozy et Copé, le débat a été houleux. Copé, à plusieurs reprises, a lancé des piques à l’ancien président de la République, comme sur le traité du Touquet qu’avait signé Sarkozy en 2003. Copé a jugé ce traité d’ « énorme échec ». Puis, il y a eu un échange entre les deux candidats au sujet de la réduction des effectifs des policiers durant le mandat de l’ex-président de la République. Nicolas Sarkozy a affirmé que son adversaire trouvait qu’il ne les avait pas assez réduits, ce qu’a contredit Jean-François Copé estimant que c’était totalement faux. Pour finir, JFC estime que les « Présidents successifs » ont été versatiles.
Copé s’est aussi laissé tenter par l’humour. Ainsi, il a ironisé les discussions à propos de François Bayrou ou au sujet du choix entre Marine Le Pen et François Hollande, en les comparant avec « [ses] erreurs de pain au chocolat », sûrement pour relativiser son pain au chocolat à quinze centimes.
Voter Copé, c’est quinze décisions appliquées par ordonnances avec un « gouvernement de choc », « des ministres de gauche ah non pardon des ministres de droite »
Il veut gouverner vite comme l’avait fait le Général De Gaulle en 1958. Enfin, il pense qu’il faut le choisir car il veut :
bâtir une France décomplexée par une droite décomplexée
image de couverture : Photo by liewig christian/Corbis via Getty Images